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Rapport du Sénat : Sortir du piège du narcotrafic !

  • Photo du rédacteur: Catherine DUMAS
    Catherine DUMAS
  • 15 mai 2024
  • 2 min de lecture
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La commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier, créée à l’initiative du groupe Les Républicains au Sénat, que préside Bruno Retailleau, vient de rendre ses conclusions, avec trois principales recommandations :


 

1. FAIRE PREUVE DE LUCIDITÉ SUR LA NATURE DU NARCOTRAFIC ET LE TRAITER POUR CE QU’IL EST : UNE MENACE POUR LES INTÉRÊTS FONDAMENTAUX DE LA NATION

• Donner sa juste place au renseignement dans la lutte contre le narcotrafic

• Mettre les moyens au niveau de la menace avec un véritable plan d’urgence pour les services d’enquête et les juridictions

• Se donner les moyens de la sécurité dans les outre-mer, aujourd’hui sacrifiés, et dans les infrastructures portuaires et aéroportuaires

• Endiguer la corruption liée au narcotrafic, notamment la corruption dite – à tort – de « basse intensité », en caractérisant les atteintes à la probité et en créant les conditions de l’incorruptibilité dans la sphère publique comme dans la sphère privée.


2. FRAPPER LE « HAUT DU SPECTRE » ET NE PAS LIMITER LA LUTTE À DES OPÉRATIONS D’ORDRE PUBLIC DE TYPE « PLACE NETTE »

• Mettre la procédure pénale à la hauteur des enjeux en créant un dossier « coffre » et en facilitant le recours aux techniques spéciales d’enquête

• Faciliter le recours aux « repentis », sécuriser le traitement des sources par les services d’enquête et créer une nouvelle infiltration « civile »

• Lutter de manière implacable contre tous les blanchiments

• Taper les trafiquants au portefeuille en systématisant les enquêtes patrimoniales, en instaurant un gel judiciaire de leurs avoirs et en créant une confiscation sans condamnation pénale.


3. STRUCTURER ENFIN L’ACTION DES SERVICES EN CHARGE DE LA LUTTE CONTRE LE NARCOTRAFIC

• Faire de l’Office antistupéfiants une véritable « DEA à la française » en lui donnant une pleine autorité sur les services de terrain chargés de la lutte contre le narcotrafic (police, gendarmerie et douane)

• Créer un parquet national antistupéfiants pour spécialiser et incarner la lutte contre le narcotrafic dans la sphère judiciaire

• Se doter d’une véritable stratégie nationale en revoyant à la hausse les ambitions du « plan stups » rénové.

 

3 recommandations parlementaires essentielles pour un nécessaire sursaut !

 

 
 
 

1 commentaire


Jimenez Ablas
Jimenez Ablas
02 août

Ce rapport du Sénat soulève des points cruciaux sur la lutte contre le narcotrafic. Il est essentiel de comprendre que cette problématique dépasse largement le cadre traditionnel de la criminalité organisée pour devenir un véritable enjeu de sécurité nationale. Les réseaux de trafic de drogue ont considérablement évolué ces dernières années, adoptant des stratégies de plus en plus sophistiquées qui défient nos méthodes classiques d'investigation.


L'évolution des modes opératoires


Les organisations criminelles utilisent désormais des technologies de pointe, notamment le chiffrement des communications et les cryptomonnaies pour leurs transactions financières. Cette digitalisation du crime pose des défis inédits aux forces de l'ordre qui doivent adapter leurs méthodes d'enquête. Les trafiquants exploitent également les failles des systèmes logistiques internationaux, notamment dans…


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