L’excellence française, signée à la main au quartier des Célestins de la Garde Républicaine

Jean-Gérard Paumier, Sénateur d'Indre-et-Loire, Adjudant-chef Benoît Grasset, et François Bonneau, Sénateur de la Charente.

Il y a des lieux où le temps semble suspendu, où chaque geste raconte la France. Le quartier des Célestins, au cœur de la Garde républicaine, en fait partie.

Aux côtés d’une délégation parlementaire issus à la fois du Sénat et de l’Assemblée nationale, de Arnaud Haefelin, Président de la Fédération Française de la Maroquinerie, de Edgard Schacauser, Président exécutif de la Fédération Française de la Maroquinerie, de Maxence Baseden, Directeur général du pôle Artisanat de la maison Hermès, de Camille Descazeaud, Directrice de la Fabrication externe de la maison Hermès, de Marc Teyssier d’Orfeuil, Président de Com’Publics, et d’autres acteurs engagés de la filière, nous avons eu le privilège de découvrir ce monde de précision et de passion, où l’excellence française se vit au quotidien dans le silence des ateliers et la rigueur du service.

Dès notre arrivée, l’accueil du Général François-Xavier Lesueur, Commandant de la Garde républicaine, et la conduite éclairée de la visite de l’Adjudant-chef Benoît Grasset ont donné à cette immersion une tonalité singulière : celle de la transmission.

Les ateliers, les métiers, les artisans militaires forment ici une chaîne de gestes précis et exigeants, hérités de siècles de tradition et portés par une modernité discrète mais réelle.

Dans la forge, le feu et le métal dialoguent avec la main. Cavalières, vétérinaires et forgerons travaillent main dans la main, comme une seule équipe au service de l’excellence républicaine.

Ces gestes, qui paraissent immuables, évoluent pourtant avec leur temps : la forge est désormais au gaz, les fers orthopédiques sont conçus sur place, et la qualité de l’acier s’adapte aux contraintes du bitume parisien. Chaque détail compte, jusqu’au matricule gravé sur le fer de chaque cheval, témoin d’une tradition d’ordre et de précision.

Dans les ateliers de sellerie, c’est le cuir qui prend la parole. Cuirs choisis, cousus, teintés à la main : ici se déploie un savoir-faire proche de celui des grandes maisons de maroquinerie française. Une même exigence, une même beauté du geste. Et c’est bien tout le sens de notre démarche au sein de l’Observatoire de la Maroquinerie 2030, dont je suis co-référente avec le Député Stéphane Travert : défendre ces métiers d’exception, transmettre leurs savoirs et valoriser les femmes et les hommes qui en sont les gardiens.

La visite fut aussi un voyage à travers les symboles : les sabres, qui ne sont aiguisés qu’en temps de guerre ; les crinières rouges de la fanfare et les noires des autres escadrons ; les uniformes. Tout ici parle de respect, de discipline, et d’un certain art français de servir.

Au terme de cette matinée, une certitude s’impose : la main française n’appartient pas à hier. Elle est l’avenir de nos métiers, de nos territoires, et de notre culture.

Au sein du quartier des Célestins, chaque pierre, chaque uniforme, chaque atelier incarne cette alliance singulière entre la tradition républicaine et l’artisanat d’art, entre le service de l’État et l’excellence des savoir-faire français. La Garde républicaine, par son exigence et son rayonnement, fait également briller Paris à travers le monde. L’exemple le plus récent en est celui des Jeux Olympiques de Paris 2024, où sa présence, symbole d’ordre et d’élégance, a honoré notre pays aux yeux de tous.

Afin de récompenser l’excellence et le dévouement des femmes et des hommes qui incarnent la Garde républicaine, j’ai eu le plaisir, en 2019, de remettre le Prix des Lumières de Paris au prédécesseur du Général François-Xavier Lesueur, actuel Commandant de la Garde républicaine.

Cette distinction honore celles et ceux qui, par leur talent et leur engagement, contribuent au prestige et à la beauté de notre capitale. Les Lumières de Paris célèbrent ceux qui font rayonner notre ville dans ce qu’elle a de plus exigeant, de plus créatif et de plus universel.