Hommage national à Robert Badinter au Panthéon
- Catherine DUMAS

- 8 oct.
- 2 min de lecture
Aujourd’hui, l’éloquence de la République s’élève au Panthéon.
En ce jour solennel, la Nation a rendu hommage à celui qui a porté, à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981, la demande historique d’abolition de la peine de mort et qui incarna jusqu’à son dernier jour cette exigence de dignité humaine.

« J’ai l’honneur, au nom du Gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France » — Robert Badinter, 17 septembre 1981.
En présence du Président de la République, de la famille Badinter, de parlementaires, de magistrats, avocats, d’artistes et de nombreux citoyens, la cérémonie d’entrée de Robert Badinter au Panthéon s’est tenue le 9 octobre 2025, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition.

J’ai eu l’honneur, en tant que Sénatrice de Paris, d’assister à ce moment de recueillement et d’unité nationale.
Le cérémonial a été empreint d’une grande sobriété, dans le respect des souhaits exprimés par sa famille. Le cercueil chemina, accompagné par des gardes républicains, le long de la rue Soufflot, dans une atmosphère solennelle. Des extraits filmés de son discours historique, prononcé à l’Assemblée, furent projetés pour que résonne à nouveau sa voix : éclatante de raison, implacable contre l’injustice.
Dans la crypte du Panthéon, un cénotaphe fut installé pour symboliser cette entrée dans la mémoire collective, il accueille des objets chers à Robert Badinter : sa robe d’avocat, plusieurs ouvrages qu’il affectionnait, et une copie de son discours majeur.
La Nation, ce soir, a gravé dans la pierre républicaine ce que Robert Badinter fit vivre dans les textes et les institutions. Cet hommage n’est pas une clôture, mais une incitation : que chaque citoyenne, chaque citoyen entende que la justice ne prend de valeur que si elle respecte l’humanité, que l’État ne peut se donner raison que s’il respecte la conscience, que les lois ne sont fortes que si elles sont éclairées par l’éthique.











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