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Question d’actualité au Gouvernement sur la taxation du cognac français par la Chine

  • Photo du rédacteur: Catherine DUMAS
    Catherine DUMAS
  • 2 avr.
  • 2 min de lecture


Aujourd’hui au Sénat, j’ai alerté le Gouvernement sur la situation particulièrement préoccupante pour notre filière viticole et spiritueuse. Ce fleuron de notre patrimoine économique et culturel est aujourd’hui directement menacé par un différend commercial entre l’Union européenne et la Chine, qui fait peser de lourdes incertitudes sur nos exportations de cognac.


L’Union européenne a récemment décidé de fixer des droits de douane sur les importations de voitures électriques chinoises, en réaction aux déséquilibres constatés sur le marché. En réponse, Pékin a lancé une enquête antidumping visant nos exportations de brandy, et plus particulièrement de cognac – qui représente à lui seul 95 % de la catégorie.


Ce bras de fer s’est matérialisé par la menace de droits de douane à hauteur de 35 % sur ces produits. Une taxe insoutenable, qui fragiliserait davantage une filière déjà sous pression, et qui subit en parallèle un retrait progressif de ses produits des duty free chinois.


Il y a quelques semaines, il a été annoncé que la Chine repoussait l’application de ces droits de douane supplémentaires au 5 juillet. Ce délai offre une opportunité de dialogue, qu’il convient de saisir sans relâcher notre vigilance.


Dans ce contexte, j’ai demandé au Gouvernement si ce début de réchauffement entre Paris et Pékin se confirmait réellement, et surtout, quelles seraient les prochaines étapes pour sortir durablement de cette crise commerciale.


Car ne nous y trompons pas, il s’agit là d’une double peine pour la France : d’abord parce que c’est notre production nationale qui est directement visée ; ensuite, parce que derrière cette filière se trouvent des territoires, des savoir-faire ancestraux, et plus de 70.000 emplois directs et indirects. À l’heure actuelle, ce blocage représente déjà 50 millions d’euros de pertes chaque mois pour la filière.


Dans le même temps, nous devons rester vigilants face aux menaces commerciales venues d’ailleurs avec les États-Unis qui envisagent désormais de taxer à 200 % les vins et spiritueux français.



Nous entrons dans une période critique, où la défense de nos intérêts économiques doit être ferme et coordonnée. Nos producteurs n’attendent pas de bonnes intentions, ils attendent des résultats !

 
 
 

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