En tant que membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, j'ai assisté aux auditions du chef d'état-major des armées, Thierry Burkhard, et le chef d'état-major des armées de terre, Pierre Schill, sur le projet de loi de finances pour 2023.
Les échanges portaient entre autres sur les questions budgétaires des Armées, la guerre en Ukraine, la coopération européenne en matière de défense, les réservistes, ou encore les munitions.

La guerre en Ukraine a remis en lumière les tensions dans les chaines de productions des munitions. La sécurisation des approvisionnements est également concernée.
Depuis les années 1990, la France n’a plus la capacité de produire elle-même les munitions de petit calibre. Régulièrement, le Sénat a travaillé sur le sujet de la relocalisation d’une telle filière, sans succès.
La ministre de la défense belge a annoncé récemment la possibilité de mettre en place une chaine de production pour les munitions de petit calibre. Le but est de disposer d’une capacité de production indépendante des fournisseurs étrangers et ainsi bénéficier d’une sécurité d’approvisionnement.
Le directeur de l’armement belge a fait savoir cette chaine de production pourrait bénéficier à certains pays européens, comme le Luxembourg, les Pays-Bas, ou la France, et que ces derniers auraient marqué un intérêt.

Je suis donc intervenue pour interroger le Général Thierry Burkhard afin de connaître sa position sur cette initiative, et savoir si une coopération européenne en la matière est envisageable.
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