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  • Photo du rédacteurCatherine DUMAS

Budget de la Ville de Paris : Anne Hidalgo, faillite ou tutelle ?


La Présidente Rachida Dati entourée de la 1ère Vice-présidente, Catherine Dumas, et de deux Vice-Présidents, David Alphand et Nicolas Jeanneté

Rachida Dati, Présidente du groupe Changer Paris, a dénoncé lors du Conseil de Paris un budget de la ville insincère et pointé une dette incontrôlée et abyssale.


En effet, de fortes présomptions de déséquilibre « camouflé » pèse sur ce budget 2022.


L’astuce est d’ailleurs flagrante du côté des recettes, notamment les recettes de stationnement et la taxe de séjour, mais aussi au niveau global des recettes de fonctionnement, qui seraient miraculeusement plus élevées qu’en 2019, dernière année pré-crise, alors que la crise épidémique semble accuser un regain qui aura, a minima, des conséquences sur les premiers mois de l’année 2022.


Côté dépenses de fonctionnement, elles connaissent une hausse de 14 % depuis 2013, avec des dépenses de personnel qui continuent de filer, à + 20% depuis 2013. L’augmentation de 2 % de la masse salariale semble sous-évaluée. Première incohérence, première insincérité !


Quant aux recettes prévisionnelles de fonctionnement, elles semblent douteuses. Sur le papier, les recettes prévisionnelles explosent : +200 millions d’euros par rapport aux prévisions du budget 2021, et +162 millions d’euros par rapport aux résultats de 2019, dernière année avant la crise sanitaire…qui avait pourtant été une année exceptionnelle pour les recettes de la Ville. De telles augmentations de recettes sont particulièrement douteuses, notamment en période de crise sanitaire. En effet, rien ne garantit qu’elles seront recouvrées.


Prenons ainsi deux exemples caractéristiques de l’insincérité de l’exécutif :

  • Les recettes de stationnement : entre la diminution du nombre de places de stationnement (50% en moins d’ici 2026), l’occupation de 9 000 places pendant l’année par les terrasses estivales et le report surprise à septembre 2022 du début de la tarification du stationnement de deux-roues, il semble impossible que les prévisions communiquées soient justes. Sur les recettes de stationnement uniquement, le manque à gagner s’élèverait au minimum à 120 millions d’euros.

  • Les recettes de taxe de séjour : il est à craindre une très faible exécution de la taxe de séjour, du fait du regain épidémique et de la baisse du tourisme, à environ 40 % seulement des recettes attendues, soit 38 millions d’euros contre 95 annoncés. Optimisme irréaliste ou insincérité cynique ?

La dette parisienne, un puits sans fond !


Fin 2021, la dette sera de plus de 7,1 milliards d’euros et, fin 2022, si l’autorisation d’emprunt est exécutée, elle sera de 7,75 milliards d’euros. Elle était de 3,6 milliards en 2013, soit une augmentation de 95 % depuis l’élection d’Anne Hidalgo !


La durée de désendettement est indiquée à plus de 19 ans, explosant le ratio d’alerte de 12 années recommandé par la loi pluriannuelle des finances publiques 2018-2022.


D’année en année, Paris décline dans tous les domaines, et Paris explose sous la dette.


Comme l’a indiqué Rachida Dati dans sa conclusion, en s’adressant directement à la Maire de Paris :

Oui, les finances de la Ville sont profondément dégradées.
Oui, Paris sous tutelle vous menace.
Oui, de fortes hausses d’impôts menacent les Parisiens.
Car votre budget 2022 n’est que le nouvel épisode d’une course folle vers l’abîme.
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