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Audition de Anne-Marie Descôtes, Secrétaire générale du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

  • Photo du rédacteur: Catherine DUMAS
    Catherine DUMAS
  • il y a 21 heures
  • 2 min de lecture

Ce matin au Sénat, au nom du Président Cédric Perrin, et en qualité de Vice-présidente, j’ai présidé l’audition de Anne-Marie Descôtes, Secrétaire générale du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, sur les moyens du Quai d’Orsay dans le cadre du budget 2026, devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.


Si le ministère accomplit beaucoup avec des ressources limitées, cette situation soulève désormais de véritables questions : la sanctuarisation du cœur régalien n’a pas concerné l’action extérieure de l’État au même niveau que la mission défense, alors même que le lien entre diplomatie et sécurité reste essentiel.


Le quasi-gel des crédits de la mission « Action extérieure de l’État » conduit ainsi à s’interroger sur la portée réelle des engagements pris en 2023 à l’issue des États généraux de la diplomatie. Le plan de réarmement, qui prévoyait 700 créations de postes d’ici 2027, est remis en cause : aucun poste ne sera créé en 2026, et les départs en retraite risquent même de réduire les effectifs.


J’ai néanmoins souligné l’intérêt de plusieurs chantiers structurants : le renforcement de notre communication stratégique, la professionnalisation de l’organisation des grands événements internationaux et la dynamique engagée autour de l’Académie diplomatique.


Mais, dans un contexte international toujours plus dégradé, les marges de manœuvre sont fortement contraintes par la hausse de la masse salariale et de certains postes non pilotables, tandis que le soutien au réseau diplomatique, la sécurité de nos emprises, notre participation aux organisations multilatérales et notre coopération de sécurité et de défense restent soumis à une pression croissante.


J’ai enfin attiré l’attention sur la baisse des crédits de plusieurs programmes : environ –1 % pour le programme 151, –7 % pour la diplomatie culturelle et d’influence, et près d’un tiers de moyens en moins pour le programme 209, ce qui interroge directement notre capacité à mettre en œuvre l’ensemble de nos priorités extérieures.


Plus que jamais, la France doit se donner les moyens d’une diplomatie à la hauteur de son rôle, de ses responsabilités et de l’ambition qu’elle porte dans le monde.


Retrouvez mon intervention 👉🏻



 
 
 

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