J’ai pu visiter ce matin le nouveau musée parisien de la Fondation François Pinault installé au cœur de la Capitale, dans l’ancien site de la Bourse de Commerce.
Agrémenté d’un immense cylindre intérieur de 9 mètres de hauteur, en béton armé, geste contemporain réussi (proposé par l’architecte japonais Tadao Ando en charge de la transformation du bâtiment) pour « faire le lien entre la terre et le ciel », le monument inauguré ce week-end accueillera, comme à Venise au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana, la collection personnelle du chef d’entreprise, François Pinault, fondateur du groupe de luxe français Kering.
Ce nouvel écrin permettra d’exposer et de partager avec le grand public une collection riche de quelque 10 000 œuvres de plus de 380 artistes de tous les continents et de plusieurs générations. Selon l'homme d'affaires français : ce sera "un lieu ouvert aux interventions des artistes, comme à Venise, et qui aura une vocation éducative et pédagogique en faveur des publics les plus divers et surtout de ceux qui sont habituellement éloignés de l'art contemporain".
Première institution privée dans la capitale française à se consacrer exclusivement à l’art contemporain à partir de la collection d’un particulier, la Bourse de Commerce sera le lieu où, comme l’a indiqué Jean-Jacques Aillagon, directeur général de Pinault-Collection, lors de l’inauguration : « l’imprévisible peut devenir évident, un révélateur de la création en train de se faire et un miroir du monde».
Plus de 6.800 m2 d'espaces d'exposition installés sur 5 étages, avec des espaces de médiation et un restaurant de Michel et Sébastien Bras, La Halle aux Grains.
Sympathique clin d’œil artistique, via une fenêtre à l'étage du nouveau musée : au-delà de la canopée des Halles, un autre haut lieu de l'art contemporain au coeur de Paris, le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou – communément appelé « Centre Pompidou », ou plus familièrement « Beaubourg » !
A noter, enfin, pour cette exposition inaugurale, les œuvres « éphémères » de l’artiste Urs Fischer, réalisées en cire plantées de mèches qui se consumeront au fil du temps, symbole de la fragilité de notre existence !
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