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Présentation de mon rapport budgétaire sur la diplomatie culturelle et d'influence de la France

  • Photo du rédacteur: Catherine DUMAS
    Catherine DUMAS
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


La diplomatie culturelle et d'influence de la France constitue un outil essentiel pour renforcer le rayonnement de notre pays à travers le monde, et doit être protégée.


C'est ce que j'ai rappelé à l'occasion de mon intervention dans l'hémicyle du Sénat, le mardi 9 décembre dernier, avec mon collègue Didier Marie, pour présenter notre rapport budgétaire sur la "Diplomatie culturelle et d’influence" de la France dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026.


Chaque année, à l’occasion de la discussion budgétaire, les commissions parlementaires sont amenées à se prononcer sur les missions dont elles ont le suivi : depuis 2023, je suis rapporteur pour avis sur ce programme.


Depuis plusieurs mois, nous avons auditionné de nombreux acteurs : les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Culture, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, ainsi que l’Institut français. Tous ont souligné l’importance stratégique de ce levier d’influence, et les tensions croissantes qu’ils subissent.


Or, le projet de loi de finances pour 2026 place une nouvelle fois notre diplomatie d’influence sous pression. Les crédits du programme 185 sont en effet prévus en net recul de 46 millions d'euros par rapport à la loi de finances pour 2025.


Cette diminution intervient alors que l’exercice 2025 a déjà été marqué par deux mesures d’annulation, dont celle prévue dans la loi de finances de fin de gestion, et deux mesures de surgel.


Pour y faire face, il a notamment été demandé à nos postes de suspendre tout engagement de bourses à partir du mois d’août.


De telles décisions, même temporaires, fragilisent la crédibilité patiemment acquise par la France dans le domaine de la coopération culturelle et scientifique, d’autant que ces programmes d’échanges peuvent être cofinancés par nos partenaires.


S’agissant de l’accueil des étudiants étrangers, l’enveloppe dédiée aux bourses de mobilité devrait diminuer de 20 %. C’est donc notre compétitivité académique qui se trouve directement affectée, au moment même où nos partenaires investissent massivement dans leur propre attractivité.


L’Institut français, autre pilier de notre diplomatie culturelle, n’est pas davantage épargné : sa subvention pour charges de service public diminue encore, de 1 million d’euros, après une réduction de 1,7 million l’an dernier. L’Institut a déjà été contraint à une revue drastique de ses programmes.


Quant aux crédits consacrés au réseau culturel et de coopération, si les dotations aux Alliances françaises et aux établissements à autonomie financière sont maintenues, cet équilibre reste extrêmement fragile.


Devant mes collègues sénateurs, j'ai donc regretté cette baisse significative du budget, et j'ai appelé le Gouvernement à faire preuve de grande vigilance pour préserver notre diplomatie culturelle et d'influence dans le monde.


Pour consulter le rapport complet : https://www.senat.fr/rap/a25-141-2/a25-141-21.pdf


Pour consulter la synthèse du rapport : https://www.senat.fr/rap/a25-141-2/a25-141-2-syn.pdf

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