Si le cannabis est interdit en France depuis 1925 (convention de Genève du 19 février 1925, convention unique sur les stupéfiants des Nations unies de 1961), on observe malheureusement une augmentation inquiétante de la consommation d'herbe de cannabis en France.
Supplantant désormais la résine de cannabis, cette drogue attire un public toujours plus jeune. Or de nombreuses données scientifiques confirment le caractère nocif du cannabis pour la santé humaine, en provoquant des dégâts cérébraux irréversibles, particulièrement pour les jeunes sujets, dont le cerveau est encore en maturation. Quand l'on sait que depuis quelques années la concentration de Tétrahydrocannabinol (THC), principale molécule active du cannabis, est plus forte, c'est un danger pour nos adolescents.
J'ai souhaité interpeller le ministre de l'Intérieur sur ce sujet, constatant que l'herbe de cannabis représente aujourd'hui plus de 60 % des volumes de cannabis saisis ces derniers mois, d'après les statistiques de la direction général des douanes et de droits indirects. En effet, ce trafic permet aux réseaux criminels une rentabilité supérieure à celle de la résine de cannabis.
Réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue qui se professionnalisent depuis quelques années, avec la technique des "go fast" où la présence systématique de véhicules ouvreurs dans les convois se double de l'utilisation de détecteurs de micros ou de balises et du matériel de brouillage.
Face à ce trafic de stupéfiants qui nourrit les phénomènes de criminalité organisée et d'économie souterraine, sans oublier l'enjeu de santé publique majeur qu'il constitue, j'attends du ministre qu'il indique les dispositions qu'il entend mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau.
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