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  • Photo du rédacteurCatherine DUMAS

8 mars : déjeuner des élues du Groupe Changer Paris

Dernière mise à jour : 10 mars 2022


Le 8 mars, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, les élues du groupe Changer Paris se sont réunies pour un déjeuner thématique autour de Rachida Dati, Présidente du groupe, et d'Agnès Evren, Députée européenne, élue du 15e arrondissement.


Nous avons reçu à cette occasion Sarah Derhy, experte en politique de santé publique. Fondatrice du collectif « Toutes en Santé », qui accompagne les femmes en situation de précarité pour un meilleur accès aux soins, cette chercheuse nous a permis de réfléchir aux futures actions à mener sur ces sujets que sont l’égalité des soins et la santé des femmes.


En effet, pour lutter contre les difficultés d’accès aux soins des femmes en précarité, il devient urgent de construire une politique de santé publique au plus près de la population.


Les femmes sont les premières concernées par la précarité. Tant en termes de situation économique que de conditions de travail, elles sont en première ligne de ce phénomène. En plus des enjeux sociaux que cela représente, la précarité multiplie par trois le risque de renoncer à des soins. Elles, représentent 64 % des personnes ayant renoncé à se faire soigner. Il existe autant de situations qu’il existe de femmes. Les femmes vivant dans la rue, dans des zones rurales (voir le rapport de la Délégation aux droits des femmes du Sénat ci-dessous), les femmes âgées ou encore à la tête de famille monoparentale (ce qui représente 84 % de ces familles). Ces populations ont donc des besoins bien spécifiques.


Ce phénomène de renoncement aux soins a des conséquences dramatiques sur l’état de santé global (au sens de la définition de l’OMS) des femmes en précarité. Elles ont trois fois plus de risques de décéder d’une maladie cardiovasculaire et développent davantage de grossesses pathologiques. D’autres conséquences existent : elles souffrent d’un état de santé mentale dégradé et sont davantage victimes des violences conjugales.


Si les études sur le sujet se sont multipliées et ont permis de documenter ces phénomènes et de les mettre en exergue auprès du grand public, les pouvoirs publics et les acteurs concernés sont encore loin de s’en saisir efficacement.


Il devient urgent de faire émerger des initiatives locales – construites par et pour les femmes, dans toute leur diversité.


Merci à toutes les élues pour leur présence, et à Alexandra Szpiner d’avoir permis cette rencontre.

Pour aller plus loin :

=> Consulter le rapport d'information du Sénat "Femmes et ruralités : en finir avec les zones blanches de l'égalité" : Tome 1 - Tome 2 - Synthèse du rapport


=> Proposition de résolution "Situation des femmes dans les territoires ruraux : en finir avec les zones blanches de l'égalité" (que j'ai cosignée) : ICI

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