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Ratification du Protocole de Londres : un choix de responsabilité pour le climat et notre industrie

  • Photo du rédacteur: Catherine DUMAS
    Catherine DUMAS
  • 2 juin
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 juin

Ce lundi 2 juin 2025, le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur la résolution relative à la prévention de la pollution des mers, par l’amendement de l’article 6 du Protocole de Londres de 1996.


À cette occasion, je suis intervenue au nom du groupe Les Républicains pour réaffirmer notre soutien à ce texte essentiel pour notre stratégie climatique.


Depuis l’adoption de la loi européenne sur le climat, notre feuille de route est claire : parvenir à la neutralité climatique d’ici 25 ans. Mais cette ambition, aussi légitime qu’elle soit, se heurte à des obstacles techniques majeurs pour certaines de nos industries de base – le ciment, l’acier, l’aluminium ou encore la chimie. Pour ces secteurs, la décarbonation à grande échelle reste aujourd’hui techniquement impossible.


D’où l’importance de la capture et du stockage du carbone (CCS), une technologie qui, sans être une solution miracle, offre une alternative crédible. Encore faut-il pouvoir stocker ce CO₂ capté. Or, faute de capacités suffisantes sur notre territoire, la seule solution viable à court terme est son exportation vers des sites de stockage sécurisés en mer du Nord.


C’est précisément ce que permet l’amendement adopté dans le cadre de cette CMP : autoriser sans délai cette exportation, éviter que nos projets industriels ne soient bloqués, et préserver à la fois notre trajectoire de décarbonation, la compétitivité de nos entreprises, et l’émergence d’une filière industrielle innovante.


Naturellement, comme pour toute activité industrielle lourde, cette filière devra faire l’objet d’un suivi environnemental rigoureux, du captage jusqu’au stockage.


Je le redis ici : le CCS n’est pas une échappatoire. Il ne remplace ni la sobriété, ni les énergies décarbonées, ni la protection des puits de carbone naturels. Mais il complète utilement notre boîte à outils pour lutter contre le réchauffement climatique, sans condamner notre industrie.


En soutenant les conclusions de cette commission mixte paritaire, nous ne faisons pas preuve de naïveté technologique. Nous faisons un choix lucide, cohérent, responsable. Celui de donner à l’innovation une place centrale dans notre stratégie, et à la France les moyens de tenir ses engagements.




 
 
 

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