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Photo du rédacteurCatherine DUMAS

Pour un concours interne équitable à l'Education nationale



Avec mes collègues sénateurs LR, membres de la Commission Culture-Education-Communication, nous avons adressé une lettre au Ministre de l'Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, pour appeler son attention sur la situation particulière des candidats admissibles aux concours internes de recrutement des professeurs de l’éducation nationale pour la session 2020.


Les candidats de plusieurs concours externes (CAPES, Agrégation) seront admis à l’issue d'épreuves écrites, décalées en juin, et devront subir un oral de titularisation l’an prochain. Pour d’autres concours (CAPET, CAPEPS), dont les épreuves d’admissibilité ont pu se tenir avant le confinement, les épreuves orales se tiendront en principe fin juin.


En revanche, les candidats aux concours internes voient leurs épreuves déplacées à la rentrée. Cela les met dans une situation très délicate.


Pour rappel, ces derniers sont, par définition, contractuels au sein de l’Éducation nationale depuis plus de trois ans, et ont, durant le confinement, contribué à la continuité pédagogique pendant tout le confinement et après !


Ils sont engagés et indispensables pour assurer la qualité du service public d'éducation de la France.


Déplacer leurs examens de cette façon les condamne à ne pas bénéficier de temps de repos après avoir assurer cette continuité pédagogique. Cela les empêchera également d'accéder à un poste de fonctionnaire-stagiaire avant le mois de novembre. De ce fait, ils seront obligés de renouveler leurs contrats avec leurs établissements afin de s'assurer un revenu.


Ils devront donc préparer leurs cours en tant que contractuels et réviser dans le même temps ce qui représente un travail titanesque. De plus, si ces derniers accèdent au statut de fonctionnaire-stagiaire uniquement au mois de novembre, cela les obligera à laisser derrière eux les classes qu'ils auront pris en charge dès la rentrée, et à mettre par la même occasion l'établissement où ils exercent et leurs élèves en difficulté.


Enfin, ils ne seront pas assurés d'avoir un poste de stagiaire dans l'établissement où ils exerçaient faute de place dans l'établissement d'origine.


Cette situation est injuste au regard des modalités dont bénéficieront les admissibles aux concours externes et cette inégalité est difficilement compréhensible par ceux concernés par les concours internes qui sont pourtant dévoués à l'éducation des élèves français depuis plusieurs années.


Alors même que la France manque cruellement de professeurs et qu'un nombre encore plus élevé d'enseignants sera probablement nécessaire à la rentrée 2020 en raison de la pandémie, cette décision ne semble pas idéale.


Une solution, suggérée par mon collègue Cyril Pellevat, sénateur de Haute-Savoie, serait de déclarer admis les admissibles aux concours internes. Outre le fait que cela permettra de garantir des conditions de révisions et de travail décentes et dignes pour ces candidats, cette façon de procéder garantira également une plus grande égalité entre les admissibles aux concours externes et internes.

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