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Photo du rédacteurCatherine DUMAS

Gynécologie médicale : des médecins inquiets pour leur spécialité

Dernière mise à jour : 18 nov. 2021


Alertée par mes collègues Elisabeth Doineau, Sénatrice de la Mayenne, Rapporteur générale de la commission des Affaires sociales, et Annick Billon, Sénatrice de la Vendée, Présidente de la Délégation aux droits des Femmes, sur la situation de la gynécologie médicale, j’ai cosigné un courrier adressé au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.


Le Journal Officiel du 21 juillet 2021 a publié le nombre de nouveaux internes en gynécologie médicale (GM) pour l’année 2021-2022. Il s’établit à 86, soit deux de plus que l’an dernier. Ce nombre modeste est, néanmoins, en augmentation depuis plusieurs années, ce qui est à saluer.


Au total, ce sont 856 nouveaux gynécologues médicaux (soit actuellement en exercice, soit en cours de formation) dont les postes ont été obtenus depuis 2003, année de relance de la formation en gynécologie médicale.


Le récent rapport de la délégation aux droits des femmes du Sénat, publié le 14 octobre dernier et intitulé Femmes et ruralités : en finir avec les zones blanches de l’égalité, a ainsi montré que l’accès aux gynécologues médicaux des femmes vivant dans les territoires ruraux est particulièrement déficitaire. Cette situation problématique entraine souvent pour ces femmes un renoncement à un suivi gynécologique régulier et aux dépistages des cancers féminins pourtant primordiaux en termes de prévention.


Alors que les besoins sont insuffisamment couverts, les gynécologues médicaux sont aujourd’hui particulièrement inquiets des changements intervenus dans l’organisation de leur Conseil National Professionnel (CNP).


En effet, le principe de gouvernance d’un CNP repose sur une représentation paritaire.


Or, la profession participe à un CNP commun avec la gynécologie obstétrique (GO). La composition de l’actuel CNP GO-GM -dix gynécologues obstétriques pour six gynécologues médicaux – laisse craindre une mise sous tutelle de la discipline. Cette situation est dénoncée par le comité de défense de la gynécologie médicale depuis de nombreux mois.


Leur demande légitime est donc de procéder à un rééquilibrage afin que la spécialité de gynécologue médicale retrouve toute sa place.


Il s’agirait d’un signal bienvenu envoyé en faveur de la reconnaissance d’une profession reconnue au service de la santé des femmes.


Nous attendons aujourd’hui la réponse du Ministre.



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