Le groupe d'amitié France-Chine, dont je suis Vice-présidente, a organisé sa grande commission avec les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Cette réunion se tient en principe chaque année en présentiel, alternativement en France et en Chine. La dernière avait été organisée au Sénat en décembre 2019, en présence d'une dizaine de sénateurs et d'une délégation chinoise d'une quinzaine de personnes. Elle avait permis d'échanger sur les visions et pratiques françaises et chinoises dans le domaine de l'ouverture commerciale, de l'administration numérique et des relations entre l'Union européenne et la Chine.
Cette année, cette réunion s’est tenue par visioconférence, avec une traduction simultanée. Elle était co-présidée par Claude Raynal, Président du groupe d'amitié France-Chine du Sénat, et par M. Chen Zhu, Vice-président du Comité permanent de l’APN.
Je suis intervenue sur les relations entre la Chine et l’Union européenne.
Les relations diplomatiques entre l’Union européenne et la Chine ont été établies en 1975 et n’ont cessé de s’approfondir et de s’étendre à de plus en plus de domaines. Nous ne pouvons que nous en féliciter, et nous souhaitons progresser vers des relations toujours plus respectueuses et équilibrées.
Depuis 2019, la politique européenne vis-à-vis de la Chine s’articule autour de trois objectifs principaux :
Tout d’abord, renforcer notre coopération sur les défis mondiaux, notamment les questions de paix et de sécurité et la lutte contre le changement climatique ;
Ensuite, obtenir un meilleur équilibre et davantage de réciprocité dans nos relations économiques ;
Enfin, développer une approche européenne commune notamment sur les sujets de politique industrielle et technologique mais aussi de défense de notre modèle de société.
La France prend une part active aux préparations des dialogues entre l’Union européenne et la Chine, et notamment au dialogue UE-Chine sur les droits de l’homme.
Cette implication sera accentuée dans les prochains mois avec la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui commence le 1er janvier 2022.
La France cherche de plus en plus à intégrer ses partenaires européens dans ses relations avec la Chine. Une cohésion européenne semble en effet essentielle pour un dialogue constructif et de qualité avec la Chine. Ainsi, plusieurs réunions tripartites, réunissant le président français, le président chinois et la chancelière allemande, ont été organisées. La dernière réunion de ce type, en juillet dernier, a permis d’aborder les enjeux économiques, climatiques et sanitaires, qui sont actuellement au cœur de nos préoccupations dans nos relations.
Les sénateurs participent aux réflexions sur les relations sino-européennes et la façon de porter des positions européennes concertées et cohérentes. La commission des affaires étrangères a ainsi publié en septembre dernier un rapport sur ce sujet, qui appelle notamment à renforcer l’autonomie stratégique de l’Union européenne.
Malgré nos divergences sur certains sujets, nous nous réjouissons de poursuivre notre dialogue, en particulier sur ce sujet essentiel, d’intérêt commun, qu’est la préservation de notre environnement.
Commenti