Le précédent gouvernement ayant été étrangement silencieux sur la démission du directeur français de l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, dite Frontex, j’ai décidé d’interroger la nouvelle première ministre par le biais des questions écrites du Sénat.
J’ai d’abord regretté cette situation car la présence d'un Français à la tête de Frontex était l'occasion pour notre pays d'affirmer sa position en matière de souveraineté et d'immigration à la tête d'une agence stratégique de l'Union européenne.
Mais, outre cette mauvaise nouvelle pour l’influence française, l'affaire révèle en réalité une difficulté cruciale pour l'agence d'assurer la protection des frontières extérieures de l'Union européenne, ainsi que les règlements européens le prévoient, en l'état actuel du droit d'asile.
J’ai donc rappelé à la Première ministre le caractère crucial des enjeux.
La réponse attendue à cette question parlementaire nous permettra de connaître la position du nouveau Gouvernement sur cette affaire, sur la mission de Frontex et sur la nécessité, au sein de l'Union européenne, de revoir les règles du droit d'asile pour assurer un contrôle efficace des frontières extérieures de l’Europe.
NB : La Cour des comptes reconnaît que sur plus de 177 000 demandeurs du droit d’asile en 2019, 96% ont été déboutés et malgré l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui leur est notifiée, seulement 1% d’entre eux sont effectivement rapatriés.
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