Alertée par mon collègue Rudoplph Granier, élu du 18e arrondissement, qui a déposé un vœu lors du dernier Conseil de Paris, dans lequel il s'inquiéte des projets de la Mairie de Paris d'ouvrir de nouvelles salles de shoot dans les 18e et le 1er arrondissements de la capitale, j'ai tenu à relayer ses préoccupations au Parlement.
J'ai donc interrogé le ministre de l'Intérieur, par le biais d'une question écrite, pour lui demander la mise en place d'une étude d'impacts "nuisances et sécurité" de la salle de shoot située dans le 10e arrondissement de Paris, afin d'évaluer les effets de l'implantation de ce type d'établissement pour un quartier.
La création de ces salles de shoot est encadrée par la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
L'article 43 de la loi encadre l'expérimentation. Les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue sont tenus d'adresser chaque année un rapport sur le déroulement de l'expérimentation au directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) dans le ressort de laquelle ils sont implantés, au maire de la commune et au ministre de la santé.
Dans un délai de six mois avant le terme de l'expérimentation, le Gouvernement doit adresser au Parlement un rapport d'évaluation de l'expérimentation, portant notamment sur son impact sur la santé publique et sur la réduction des nuisances dans l'espace public.
Je regrette vivement qu'aucun audit annuel n'ait été rendu public depuis la création de la salle de shoot en 2016, conformément à la loi susmentionnée.
Les riverains sont désemparés et exaspérés depuis quatre ans, face aux préoccupants problèmes engendrés par l'ouverture de cette salle. Des personnes s'injectent de la drogue sur la voie publique, l'insécurité y règne, des seringues jonchent le sol, des toxicomanes hurlent dans les rues, des commerçants sont contraints de fermer leurs établissements face aux trafics qui règnent aux abords de leurs commerces, des sanisettes sont transformées en salle de shoot bis.
Cet environnement constitue une préoccupation majeure en matière sociale, de sécurité et de santé publique.
Au-delà de mon attachement à une politique de santé publique axée sur les soins, l'accompagnement vers le sevrage, ainsi que la prévention précoce et sans démagogie des jeunes au fléau de la drogue et à une politique pénale ferme et répressive à l'endroit des trafiquants de drogue, je m''interroge sur l'opportunité d'un tel projet, si controversé.
J'ai par ailleurs demandé au ministre des Solidarités et de la Santé la mise en place d'une étude d'impacts "nuisances et sécurité" de la salle de shoot située dans le 10e arrondissement de Paris, afin d'évaluer les effets de l'implantation de ce type d'établissement pour un quartier.
Comments