La commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, s’est réunie pour évoquer le sujet de la protection des frontières extérieures de l’Union européenne, et celui de la crise migratoire observée à la frontière polono-bélarusse.
Ainsi, ont été auditionnées successivement Fabrice Leggeri, Directeur exécutif de Frontex depuis 2015, et Nicolas de Lacoste, ancien ambassadeur de France en Biélorussie, envoyé spécial pour la Biélorussi
Dotée d’un budget en forte hausse (6 millions d’euros lors de sa création en 2005, 460 millions en 2020, 5,6 milliards d’euros prévus pour 2021-2027), et d’un effectif qui devrait d’ici à 2027 atteindre 10 000 personnes, Frontex, premier corps armé en uniforme de l’Union européenne, effectue actuellement des missions de sauvetage et de surveillance, en appui des forces nationales. Elle lutte aussi contre divers trafics et participe aux expulsions de migrants irréguliers.
Alors qu’une réforme entreprise en 2016 a largement renforcé les prérogatives de l’agence Frontex, sans remettre en cause la responsabilité première des Etats dans la protection de leurs frontières extérieures, la crise récente à la frontière entre l’Union et la Biélorussie a illustré l’importance pour l’Union de disposer d’instruments adéquats pour assurer la protection de ses frontières extérieures.
L’intervention récente de Frontex aux frontières avec la Biélorussie s’est produite dans un contexte marqué par la volonté de plusieurs Etats-membres, dont la France, de réformer le code frontières Schengen (CFS).
Frontex intervient actuellement en Lituanie et en Lettonie pour soutenir les autorités nationales dans la protection de leurs frontières avec la Biélorussie.
Je suis intervenue pour interroger Fabrice Leggeri au sujet du trafic exponentiel de drogue en Méditerranée, pour savoir comment Frontex intervenait dans cette zone.
Enfin, Nicolas de Lacoste, ancien ambassadeur de France en Biélorussie, nous a fait un point de situation au sujet de la Biélorussie qui est aujourd’hui confrontée à une crise migratoire. Le diplomate a quitté la Biélorussie le 18 octobre dernier, après que le ministère biélorusse des
affaires étrangères lui eut notifié l’expiration de son agrément, consécutive au refus de la France de présenter des lettres de créance au président, Alexandre Loukachenko, dont elle ne reconnaît pas l’élection. Nicolas de Lacoste a été désigné depuis lors, envoyé spécial pour la Biélorussie. Il exerce sa fonction à Vilnius, en Lituanie.
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