Cet établissement unique en son genre, dont la pédagogie repose sur une éducation et des choix pédagogiques alternatifs, tire la sonnette d'alarme contre la décision du rectorat de baisser de 11 heures la dotation horaire globale pour la rentrée de septembre 2020.
Accueillant depuis près de quarante ans des élèves en rupture scolaire, le lycée autogéré de Paris (LAP) s'adresse à des adolescents et des jeunes adultes, âgés de 15 à 21 ans, dans une alternative au système éducatif traditionnel, en les mettant en condition d'autonomie dans le but de se réapproprier leur avenir. Le travail en équipe, l'ensemble des ateliers et des projets fédèrent enseignants et élèves autour d'une structure autogestionnaire qui prend en charge le fonctionnement du lycée dans son ensemble.
La baisse de dotation décidée par le rectorat correspond à la perte de plus d'un demi-poste enseignant. Le rectorat justifie cette décision par la diminution des horaires d'enseignements disciplinaires qu'entraine la mise en place de la réforme du lycée en terminale à la rentrée de septembre dans tous les lycées de France.
Or, cette réduction horaire menace la pérennité de cet établissement car il fragiliserait l'encadrement général. Sur les 25 heures effectuées a minima par les enseignants du LAP, 11 à 13 heures sont réservées à des activités parascolaires (mais indispensables à l'existence de ce lycée) telles que des projets, la gestion du lieu, les réunions d'équipe, les ateliers et groupes de base.
L'équipe du LAP et ses parents d'élèves m'ayant alertée sur la menace de disparition de cet établissement qui est pour beaucoup de leurs élèves la dernière alternative face au décrochage scolaire, et en raison de la spécificité pédagogique du lycée autogéré de Paris, j'ai demandé au ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse de revenir sur cette décision afin de protéger cet établissement expérimental.
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